COOPÉRATION : La France va réduire son aide publique au développement

Dans un communiqué de l’Élysée, on apprend que la France va « recentrer ses efforts » là « où les besoins sont les plus importants et les plus urgents ». La notion d’« aide publique au développement » devrait se transformer en « partenariats internationaux ».
La France est à l’économie. Alors que les États-Unis ont quasiment gelé la totalité des aides à l’étranger, Emmanuel Macron a réuni un conseil présidentiel des partenariats internationaux, vendredi 4 avril, à l’Élysée. S’est ensuivi un communiqué publié dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 avril, comme le rapporte TF1 info.
Dans ce communiqué, on apprend que l’aide publique au développement (APD), qui avait déjà été diminuée dans le budget 2025, va « recentrer ses efforts », là où « les besoins sont les plus importants et les plus urgents ». Dans le budget 2025, ces aides avaient déjà été diminuées de 2 milliards d’euros. On ne connaît pas encore les chiffres exacts ni les « orientations stratégiques », qui seront « déclinées d’ici au mois de juin ». « L’impératif national de redressement de nos finances publiques nous rappelle l’importance de recentrer nos efforts là où ces partenariats ont le plus d’impacts et d’efficacité », assure l’Élysée.
Qui continuera à bénéficier de l’aide de la France ?
L’Élysée souhaite donc que l’aide financière de la France soit utile en totalité : « Chaque euro investi produise un véritable retour sur investissement. » « Nos actions doivent produire des résultats concrets et mesurables, et se concentrer sur les résultats, au-delà des moyens », précise le communiqué.
Sans beaucoup de détails pour le moment, on sait que « l’État s’engage à consacrer au moins 60 % de ses dons aux pays les plus vulnérables » dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et de la préservation de la planète. L’Ukraine, qu’Emmanuel Macron considère comme un important rempart à la Russie pour l’Europe, devrait continuer à recevoir des dons de la France et reste « considérée comme prioritaire ».
Le but, à terme, est un changement d’objectif pour l’aide publique au développement. Le gouvernement explique qu’il vaut mieux « privilégier la notion de partenariats internationaux plutôt que la terminologie d’aide publique au développement » et que « l’acronyme AFD (Agence française de développement) devra faire l’objet d’une nouvelle explicitation permettant de mieux refléter le mandat de l’opérateur ».