Après la mort de Jimmy Carter, Joe Biden décrète une journée de deuil national le 9 janvier

Après le décès à l’âge de 100 ans de l’ex-président des États-Unis, Jimmy Carter, la Maison Blanche a décrété une journée de deuil national le 9 janvier. « J’appelle le peuple américain à se rassembler ce jour-là dans leurs lieux de culte respectifs, afin de rendre hommage à la mémoire du président James Earl Carter, Jr. J’invite ceux qui dans le monde partagent notre peine à se joindre à nous dans cette commémoration solennelle », a déclaré le président sortant Joe Biden dans un décret mis en ligne dimanche soir.

Son nom restera accolé à l’une des rares avancées diplomatiques des dernières décennies au Moyen Orient avec les accords de paix israélo-égyptiens conclus le 17 septembre 1978 dans la résidence présidentielle de Camp David, prélude au premier traité entre l’État hébreu et un pays arabe. À l’époque, il avait personnellement poussé l’Égyptien Anouar al-Sadate et l’Israélien Menahem Begin à faire la paix, contre l’avis de ses propres conseillers qui jugeaient l’entreprise trop risquée et les chances de réussite infimes. « Pas un engagement du traité de paix n’a été enfreint », se targuait-il des années plus tard, constatant que « peu ou pas de progrès réels » avaient été « réalisés depuis ». Robert Strong évoque une « avancée monumentale » pour la stabilité régionale qui « a survécu de manière surprenante au passage du temps et reste un élément important de la sécurité nationale d’Israël ».



Son autre grand succès diplomatique fut le traité de 1977 visant à rétrocéder au Panama le contrôle complet de ce canal qui relie les océans Pacifique et Atlantique. Ce pacte résout durablement un contentieux explosif pour les relations avec l’Amérique latine. Même si le président élu Donald Trump a menacé récemment de revenir sur cet accord.

Enfin, Jimmy Carter s’est fait connaître comme le président qui fit de la défense des droits humains une priorité de la diplomatie américaine, notamment vis-à-vis des régimes militaires d’Amérique latine. Un combat qu’il continuera de mener après avoir quitté le Bureau ovale, récompensé en 2002 par le prix Nobel de la Paix.

Un bilan toutefois entaché par l’humiliation des otages en Iran après la chute du chah d’Iran et l’avènement de la République islamique. Le 4 novembre 1979, des étudiants islamistes prennent d’assaut l’ambassade américaine à Téhéran et retiennent en otages une cinquantaine de diplomates et employés. Jimmy Carter rompt les relations avec l’Iran et lui impose un embargo commercial, mais une opération militaire pour libérer les otages tourne au fiasco. La crise s’éternise pendant 444 jours, contribuant grandement à la défaite du démocrate en 1980, au terme d’un seul mandat à la Maison Blanche.

De nombreux hommages des ex-présidents des États-Unis

« L’Amérique et le monde ont perdu un dirigeant, un homme d’État et un humanitaire extraordinaire », ont réagi le président américain sortant Joe Biden et son épouse dans un communiqué en ajoutant : « Pour tous ceux qui cherchent à savoir ce que cela veut dire de vivre une vie qui a un but et un sens, étudiez Jimmy Carter, un homme de principe, de foi et d’humilité ». De son côté, Donald Trump a salué « Les défis auxquels Jimmy a été confronté en tant que président ont surgi à un moment crucial pour notre pays et il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour améliorer la vie de tous les Américains ».

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Pour Bill et Hillary Clinton, Jimmy Carter « a œuvré sans relâche pour un monde meilleur et plus juste ». Enfin, l’ancien président républicain George W. Bush a qualifié Jimmy Carter, un démocrate, « d’homme de convictions profondes », estimant que « ses « efforts pour laisser un monde meilleur ne se sont pas limités à sa présidence » de 1977 à 1981.

Sources: Leparisien

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